Expositions d’art contemporain 2024

EXPOSITIONS 2024

"Échos"

Catherine Gillet, Jana Lottenburger, Isabel Mouttet, Anne Paulus

Du 16 février au 26 mai 2024

Quatre artistes plasticiennes unissent leurs démarches le temps de cette exposition au centre d’art contemporain de l’Abbaye de Trizay. La mémoire, le temps, les traces, sont au cœur des préoccupations et des questionnements de ces artistes.
Catherine Gillet, Jana Lottenburger, Isabel Mouttet et Anne Paulus proposent aux visiteurs de l’Abbaye de Trizay un parcours au milieu d’œuvres qui se font écho, dans le but de l’amener à ressentir le lien profond entre passé et temps présent.
Les estampes, dessins, céramiques, volumes et installations présentés ici, en grande partie réalisés pour la circonstance, dialoguent entre elles et avec l’architecture du lieu dont émane la présence silencieuse des moines qui y ont vécu.

Catherine Gillet

Dans le travail de Catherine Gillet, tout est mouvement, tout est en suspens : des formes s’affrontent ou s’évanouissent tour à tour, s’affirment en tant que bribes, traces et délitements. L’espace et le temps sont révolus. Organique et minéral se conjuguent, dans la quête de faire corps avec l’infini.
Artiste visuelle, diplômée de l’école d’art d’Orléans en 1984. Très tôt, la gravure au burin a structuré son parcours artistique qui se partage essentiellement entre gravure au burin et dessin.
Elle est membre des principales associations liées à l’estampe contemporaine

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Jana Lottenburger

Née en 1975 en Allemagne, Jana Lottenburger vit et travaille au Pays basque depuis 2004. Au centre de ses recherches : nos façons d’être au monde, aux repères souvent caducs ou contradictoires.
Artiste pluridisciplinaire, elle développe une collection de gravures, objets hybrides et installations, intégrant des matériaux trouvés dans son environnement immédiat. Il s’agit de cartographier un univers qui se construit quelque part entre imaginaires, espoirs et histoires vécues, d’explorer les processus de transformation, et d’en révéler la beauté des possibles.
Enseignante et formatrice en gravure et livre d’artiste, longtemps autodidacte, elle valide son DNSEP en Arts Visuels en 2022, avec mention. Son travail est exposé en France et à l’étranger, ses œuvres intègrent de nombreuses collections publiques et privées.

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Isabel Mouttet

Les œuvres minimalistes d’Isabel Mouttet écrivent le silence. Entre rigueur et géométrie ses gravures se combinent en séries avec des compositions d’éléments simples. Marquée par le Japon, elle en transcrit la mémoire en des gravures où le vide prend toute son importance. Après sa formation d’architecte et une initiation à la calligraphie chinoise, la gravure lui a permis de lier ces deux expériences grâce à l’esprit particulier que suscite le travail au burin. Comme un projet d’architecte, une gravure au burin se compose trait par trait, en accordant une grande importance au vide. Comme « l’unique trait de pinceau » chinois, chaque trait de burin peut jouer des variations de nuances. Elle a participé de nombreuses fois aux principales biennales et triennales en France et à l’étranger, Arménie, Allemagne, Bulgarie, Canada, Chine, Croatie, Espagne, Egypte, Etats Unis, Japon.

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Anne Paulus

Crédits - Romain Paulus

« L’œuvre d’Anne Paulus se distingue de celles qui s’expriment sur un support : feuille, tableau, plaque ou mur. Pour elle, la matière, c’est le message. La recouvrir, c’est la cacher, la perdre de vue. Ce qui l’intéresse, c’est ce qu’il y a dessous. Avant la parole. Il faut percer la croûte, la traverser, passer sous le manteau et atteindre le noyau. Du noyau germera la graine et ainsi de suite. (…) Ainsi traverse-t-elle notre monde, par le milieu, depuis son feu central jusqu’à l’éther qui l’enveloppe. Voyage dans la matière, paysages
d’avant le langage, d’une ère qui défie la mémoire dans les silences du geste et de la
matière, excluant tout commentaire, sensations pures, dont seul l’art peut rendre
compte. » Michel Melot

 

Diplômée en 2003 de l’école des Beaux-arts de Versailles, l’artiste plasticienne n’a cessé
depuis de développer ses recherches, d’ouvrir ses horizons artistiques que ses voyages au
Japon ont aiguisés. Elle bâtit ainsi une oeuvre profonde, riche, protéiforme à la fois dans le
domaine de l’estampe, du livre d’artiste mais aussi dans celui de la céramique. Son travail
est régulièrement exposé en France et à l’étranger.

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"Immensitā"

Frédérique Bouet et Annabelle Joussaume

Du 30 mai au 01 septembre 2024

Se perdre dans l’infiniment grand ou l’infiniment petit
Déambulation physique
Voyage intérieur
Du terrestre au céleste
Entrevoir des constellations dans des fragments du monde
Des galaxies dans le fracas des vagues
Basculer dans un reflet de ciel
Et dans un mystérieux sentiment d’unité
Approcher les étoiles
Parcelles d’éternité
Et se perdre…

Frédérique Bouet

A l’ère du numérique la photographie se joue des frontières et des écarts. Elle s’émancipe et devient objet de métissage. J’explore cette porosité et réinvente un nouveau rapport au temps, à la mémoire, à la réalité et à l’imaginaire.

Mon travail s’inspire essentiellement de la nature et lui rend hommage à travers ses différents éléments tels que le ciel, l’eau, la terre.

J’essaie d’expérimenter la transparence, l’apesanteur et le flou.

Toute ma pratique photographique est traversée par une esthétique asiatique et fait écho au Japon par son graphisme épuré, sa recherche de l’équilibre.

Le processus créatif de mes images s’apparente au processus du souvenir en mêlant, condensant, superposant différentes images tout comme la mémoire enregistre différentes temporalités : celle du passé, celle du présent, celle de la mémoire qui se prolonge dans la perception du moment présent, celle de l’imagination.

« Il faut la mémoire de beaucoup d’instants pour faire un souvenir complet. » – Gaston Bachelard

Mon travail est souvent constitué de séries. Il procède de la collection, de l’accumulation, de la juxtaposition. Il fonctionne comme autant de petites mémoires, de fragments de temps enregistrés et superposables.

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Annabelle Joussaume

Les œuvres d’Annabelle Joussaume sont faites d’impressions ressenties au fils de ses déambulations, rencontres et navigations. Elles nous interrogent sur la relation de l’homme avec la nature. Cette nature qui nous permet de ressentir la beauté, de nous sentir intégrés à la valse des éléments.

Comme un voyage allant du microcosme au macrocosme relié dans un même élan en constante mutation.

Comme un regard qui invite à considérer l’interconnexion qui existe entre toutes choses.

Son travail est exposé régulièrement en France et à l’étranger.

« Est-il possible parfois de devenir le vent qui souffle à travers nous ? » – M Lowry

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"Le temps est immobile..."

Dominique Jarty et Chris Ropert

Du 11 septembre au 11 novembre 2024

Dominique Jarty

Ma pratique s’organise à partir de la matière, le drap, tissu récupéré. Bien plus qu’un support, il est le contenant de l’œuvre.

Dans chaque drap une histoire humaine préexiste. Celle des mains qui les ont pliés. Celle des corps qui les ont frottés, caressés. Ces temps de vie partagés entre draps et corps. 

Peu à peu, dans les plis et étirements,  dans l’écoulement de couleur, j’inscris d’autres histoire qui de nouveau mettent à jour le tissu.

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Chris Ropert

Plasticienne et professeure d’arts-plastiques, je m’intéresse aux questions de circulation, de fluidité et d’ouverture en créant des peintures installatives. 

Je conçois ma création légère, portative, qu’on emmène avec soi comme un ami. Mes créations jouent avec le corps des spectateurs, petits et grands ; elles questionnent l’échelle, l’espace, investissent sans hiérarchie mur, sol, plafond. Elles décloisonnent les genres traditionnels – sculpture, peinture, dessin – en titillant nos sens tout autant que le sens. 

J’essaie de toucher à une sorte d’évidence, et de transmettre cette évidence par l’installation. 

Là, juste à fleur de sol, il se passerait quelque chose d’évident, d’accueillant au sens premier, qui nous cueille.

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